Entre ses sashimis, ses plats cuisinés à partir de petits poissons comme le nebuto ou le debera ou encore ses spécialités culinaires de la région de Setouchi comme la pâte de poisson, Tomonoura possède une cuisine très variée, qui reflète une diversité culturelle propre aux villes portuaires.

Des plats comme le “ragoût néerlandais” se sont développés grâce aux apports de la cuisine occidentale ; c’est aussi le cas de l’okonomiyaki, que l’on appelle ici “yoshoku” (littéralement “cuisine occidentale”) en référence aux origines de ce plat japonais que l’on peut déguster dans une petite échoppe voisine d’une boutique de bonbons. Une cuisine qui reflète la personnalité accueillante et ouverte d’esprit des habitants de Tomonoura.


Le hon-mirin produit par la distillerie de liqueur d’houmei-shu

Le mirin est l’ingrédient principal de la spécialité la plus célèbre de Tomonoura : la liqueur d’houmei-shu. On ne trouve que trois distilleries de mirin dans la préfecture d’Hiroshima, pourtant deux d’entre elles sont implantées dans la petite ville de Tomonoura. Avec son goût à la fois corsé, riche et sucré, le mirin est un ingrédient essentiel de la cuisine japonaise, qui entre par exemple dans la composition des plats mijotés à base de poisson.

Ici, les anciens ont pour habitude de dire “Si vous avez du mirin de Tomonoura, pas besoin de sucre ou de saké ”(deux ingrédients eux aussi souvent utilisés dans la cuisine japonaise), et ils savent préparer de délicieux plats de poisson à base de sauce soja et de mirin. Le hon-mirin de Tomonoura adoucit l’odeur du poisson et fait ressortir ses saveurs umami : un ingrédient indispensable pour la cuisine japonaise.

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Les plats de petits poissons

Les plats à base de petits poissons sont un grand classique de la cuisine de Setouchi. À Tomonoura, on trouve notamment de la daurade frite, appelée nebuto, et du sayori séché, un petit poisson connu en France sous le nom de “demi-bec du Japon ». Une autre spécialité est le délicieux « ragoût Néerlandais” : un petit poisson japonais, appelé buttsu ou megochi, cuit dans de la sauce soja et du mirin. Les buttsu sont préparés en friture, de sorte qu’il est possible de les manger en entier sans se préoccuper des arrêtes. Généralement servi avec du riz, il est impossible de ne pas finir son bol en se délectant des saveurs de ce petit poisson, qui s’allient si bien à la sauce soja et au mirin.

Les poissons ont une importance telle dans la région qu’ils portent ici des noms différents de ceux que l’on utilise ailleurs au Japon. La daurade Tenjiku-sai est appelée “Nebuto”, le megochi est appelé “buttsu”, une sorte de poisson plat porte le nom de “gencho” et le tamaganzo s’y nomme “debera”.

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La saveur des poissons condensée dans le gasu-ten

Tomonoura est connue pour ses délicieuses pâtes de poisson que l’on retrouve par exemple dans le chikuwa ou en tempura. Mais le gasu-ten est probablement le plat de Tomonuora à base de pâte de poisson le plus célèbre. La pâte est faite à partir de petits poissons comme le nebuto qui sont broyés entiers pour former une pâte, que l’on fait ensuite frire. Bien que broyées, on peut encore sentir les arrêtes de poisson craquer sous la dent, c’est la raison pour laquelle ce plat porte le nom de “gasu-ten”. Le gasu-ten est très présent à Tomonoura, en accompagnement des plats, en tapas ou mangé comme encas.

Oden et yoshoku, des plats qui portent en eux l’âme de Tomonoura

Lorsque les habitants de Tomonoura disent “allons manger un yoshoku, ils ne parlent pas d’omuraisu (omelette au riz) ou de hamburger. En japonais, “yoshoku” veut dire “cuisine occidentale, mais à Tomonoura ce terme désigne l’okonomiyaki. Une appellation qui remonte aux débuts de ce plat, qui furent influencés par la cuisine occidentale. En effet, avant que la sauce qui le recouvre aujourd’hui ne se popularise, on appelait l’okonomiyakiissen yoshoku” (plat occidental à un sen).
Ils étaient préparés sur une plaque chauffante au fond d’une boutique de friandises, et il semble qu’on les mangeait comme encas.

Vous pourrez déguster un de ces okonomiyaki tout en goûtant à l’oden (sorte de pot-au-feu japonais) qui cuit dans de grosses marmites.
Les échoppes traditionnelles ont tendance à se faire rares, mais quelques boutiques servent encore ces plats, à l’image de Hirai shoten où vous pourrez manger de l’oden et de Nomura où vous pourrez retrouver des okonomiyaki dont les saveurs restent proches du plat d’origine.

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Konjac préparé à Tomonoura

Pour une petite ville, Tomonoura réserve bien des surprises aux amateurs de bonne cuisine.
Le Takenouchi Shoten, une boutique de saké, propose des produits à base de konjac (une racine dont on fait une pâte très appréciée au Japon). Vous pourriez vous étonner : “du konjac dans une boutique de saké ?”, pourtant le konjac de Takenouchi Shoten est délicieux, un secret bien gardé par les habitants de Tomonoura. Il a la réputation de bien résister à la cuisson tout en se chargeant des saveurs de son bouillon de cuisson ; il est également apprécié pour son emballage décoré de dessins adorables.